2016-09-09

Dr. G (?) Fleischmann - Des différents genres de mort par strangulation



On doit à un médecin de Salzburg, Johann Jakob Hartenkeil (1761-1808), le Medicinisch-chirurgische Zeitung (le journal de la médecine et de la chirurgie) qui commença à paraître en 1790. Après la mort de Hartenkeil, c'est son beau-frère, Johann Nepomuk von Ehrhart qui assura la publication.
Dans le volume des années 1821-1830, est publiée (p.237) l'étude du Professeur Fleischmann, "les différents genres de mort par strangulation", qui date de 1830, fut traduite en français et parut dans Les Annales d'Hygiène publique et de Médecine légale, 1832, série 1, n° 08.
C'était le temps de la médecine expérimentale. La médecine légale s'attachait à découvrir le moyen de distinguer les pendaisons (et semi-suspensions) post mortem et ante mortem (on était arrivé à la conclusion qu'assassiner quelqu'un par pendaison en faisant croire à un suicide était impossible). D'observations en expériences, les anatomo-pathologistes d'alors s'aperçurent qu'existait une modalité tierce, l'auto-strangulation qui, lorsque l'auto-strangulé, seul, trépassait faute d'avoir mis fin à l'expérience avant d'atteindre le point de non-retour (l'évanouissement), avait l'aspect d'une semi-suspension.  

Le professeur Fleischmann montra qu'une constriction modérée du cou suffisait pour déterminer une strangulation mortelle. Afin de mieux comprendre ce qui se passait, il expérimenta sur lui-même et observa que la pression qui porte plus particulièrement entre l'os hyoïde et le cartilage hyoïde, ou bien sur la trachée artère, pouvait causer une asphyxie complète en peu d'instants.
Il compléta son étude par une description des sensations associées à ce qui était au sens fort une épreuve. On ne peut guère dire que ce qu'il en dit soulève un coin du voile ni que le pouvoir attractif de cette pratique soit évident : pesanteur, sifflements, bouffée de chaleur, étourdissement, une sorte d'angoisse même
Le chercheur scientifique, cependant, plonge son lecteur dans l'insondable lorsqu'il parle d'une sensation au cerveau difficile à décrire. Pas une seconde il n'hésite, il n'a pas le moindre doute, une seconde de plus le mettrait en danger.  
Il en va souvent autrement avec les chercheurs de sensations. Ils veulent explorer plus loin, en sentir davantage. Est-ce que quelque chose, dans cette sensation indescriptible, explique que d'autres n'en restent pas là ?







Probablement